Alors que la drogue Kush, une substance hautement addictive, continue de causer des ravages considérables parmi la jeunesse en Guinée, la région de Boké, jusqu’alors relativement épargnée, se retrouve soudainement sous le joug de ce fléau destructeur. Un récent décès attribué à cette drogue dévastatrice a semé l’émoi et la consternation parmi la population locale, exacerbant l’urgence d’une réponse collective. Devant cette situation alarmante et préoccupante, la société civile se mobilise massivement, prenant l’initiative de sensibiliser et d’inciter à une action concrète face à cette crise sanitaire.
Parmi les nombreuses voix courageuses qui s’élèvent pour dénoncer ce problème croissant, celle de Thierno Hassimiou Diallo résonne avec force et clarté. Connu sous le pseudonyme de Hassimiou le Guinéen, cet influenceur charismatique et fervent défenseur des droits civiques fait partie des membres actifs de la Coordination préfectorale de la Maison des Associations et ONG de Guinée (MAOG). Lors d’un puissant entretien, il a lancé un appel vibrant et urgent à l’action collective, exhortant chacun à se rallier pour endiguer la propagation rapide du Kush.
« Le Kush est une drogue extrêmement dangereuse et pernicieuse. Elle détruit irrémédiablement la santé mentale, pousse les individus vers une dépendance accablante, favorise l’isolement social et ruine inéluctablement l’avenir prometteur de notre jeunesse », alerte l’activiste déterminé, dans un cri du cœur pour sensibiliser le public.
Considérée à l’origine comme une problématique confinée à Conakry, la propagation insidieuse de cette substance toxique gagne maintenant du terrain vers l’intérieur du pays, touchant particulièrement les villes vulnérables comme Boké. Fragilisées par des taux de chômage élevés, le manque d’activités encadrées et une absence criante de perspectives pour les jeunes, ces communautés deviennent des cibles faciles.
Pour faire face à cette menace qui pèse lourdement sur la population, Hassimiou le Guinéen appelle à une mobilisation générale concertée autour de plusieurs axes stratégiques : « Il est impératif de sensibiliser massivement les jeunes à travers des campagnes dynamiques, impliquer les artistes et autres influenceurs pour amplifier le message, créer des espaces d’écoute empathiques et de réinsertion pour les victimes, et valoriser les talents culturels et sportifs. De plus, il faut renforcer les contrôles dans les quartiers identifiés comme à risque, en étroite coordination avec les autorités locales », a-t-il proposé avec conviction.
Composé de substances chimiques dangereuses et parfois d’opioïdes, le Kush représente un danger mortel, même à faible dose, pour tous ceux qui s’en approchent. Sa facilité d’accès et sa large diffusion dans les milieux défavorisés en font une véritable bombe à retardement pour la jeunesse guinéenne, collant au ventre même des futures générations.
Bien que l’État ait déjà pris certaines mesures proactives, telles que le lancement de campagnes de sensibilisation, les opérations de ratissage intensif, et l’établissement de partenariats avec diverses ONG, Hassimiou insiste sur un point primordial : « Aucune stratégie, aussi bien intentionnée soit-elle, ne sera pleinement efficace sans l’implication active et déterminée des citoyens ». Il souligne ainsi que chacun a un rôle crucial à jouer dans la lutte contre ce fléau, afin de construire un avenir sain et sans drogue pour tous.
Mamadou Kankako