Un atelier de trois jours s’est ouvert ce jeudi 14 août 2024 au Village Communautaire de Boké. Il réunit des cadres, conseillers communaux et acteurs de la société civile, dans le but de renforcer leurs compétences en matière de gestion transparente et participative des finances locales.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à la mobilisation et à l’accroissement des ressources financières de la commune urbaine de Boké. Initiée par le ministère de l’Administration du Territoire, elle est mise en œuvre par le consortium Réseau Afrique Jeunesse de Guinée, Aide Guinée et ONG Qui Veut Peut, avec le financement de l’Agence Française de Développement (AFD) via Expertise France.
Il s’agit du troisième atelier du genre dans la commune. Selon Albert Fara Sandouno, coordinateur du projet, l’objectif est clair :« Cette formation vise à outiller les acteurs communaux sur la recevabilité, le budget participatif et le budget sensible au genre. Les bénéficiaires devront être capables, après la formation, de rendre compte aux citoyens de l’utilisation des ressources mobilisées. », indique t-il
Pour lui, cette démarche est essentielle dans un contexte où les financements extérieurs se raréfient :« Une commune capable de mobiliser ses propres ressources peut financer elle-même ses projets, comme la construction de centres de santé, d’écoles, l’assainissement ou l’aménagement des marchés. », précise le coordinateur
Présidant la cérémonie d’ouverture, le préfet de Boké, Colonel Alsény Camara, a insisté sur l’importance du respect des règles de transparence : « Les ressources financières mises à disposition des communes doivent être gérées selon les normes, afin que chaque franc dépensé contribue à améliorer les conditions de vie des populations. La transparence budgétaire n’est pas un luxe, c’est une exigence démocratique. », lance Colonel Alseny Camara
Le coordinateur a également annoncé que le projet prévoit la digitalisation de la gestion des ressources communales, afin de garantir un suivi rigoureux et une meilleure traçabilité des fonds.
Oumar odede