Dans la nuit du mardi à mercredi, de fortes pluies se sont abattues sur la commune rurale de Sangarédi, préfecture de Boké. Le marigot de Samayabhé, situé dans le district de Lavage, est sorti de son lit, provoquant des inondations dans plusieurs concessions. Si aucune perte en vies humaines n’a été signalée, les dégâts matériels sont importants.
Au réveil, les habitants des zones basses ont découvert leurs maisons envahies par les eaux. Des routes endommagées, des concessions dévastées et des biens emportés : les conséquences sont lourdes pour plusieurs familles.
Contacté par téléphone, Mohamed Sylla, président des mouvements et associations de Sangarédi, décrit la situation :« Comme l’avait annoncé la météo, il y a eu de fortes pluies depuis la nuit du lundi. Avec la persistance des averses, le fleuve Samayabhé a débordé. L’eau est montée, a endommagé la route et inondé les habitations situées en contrebas. Les gens ont dû abandonner leurs maisons. Heureusement, aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée, mais les dégâts matériels sont énormes », regrette-t-il.
Et d’ajouter :
« Jusqu’à présent, l’eau stagne encore. Nous demandons à l’État de venir en aide aux populations. Ce bas-fond est difficile à vivre. Les habitants y fabriquent des briques à quelques mètres seulement du fleuve. Il est nécessaire de les reloger ailleurs. »
Pour plusieurs témoins, ces inondations sont accentuées par les constructions anarchiques et le manque d’entretien des caniveaux, qui empêchent une bonne évacuation des eaux de ruissellement.
Alertées, les autorités locales de Sangarédi se sont rendues sur le terrain afin de constater l’ampleur des dégâts. Les habitants sinistrés espèrent désormais un appui concret.
Oumar odede