À Boké, les fortes pluies qui s’abattent ces derniers jours continuent de menacer les zones riveraines. Ce week-end, plusieurs concessions du quartier Lambagni, situé dans la commune urbaine, ont été partiellement inondées. Si les dégâts matériels restent pour l’heure limités, la menace demeure sérieuse, avertit le coordinateur préfectoral de l’Agence nationale de gestion des urgences et catastrophes (ANGUCH) que notre rédaction à rencontrée ce week-end
« À Lanbandji, le problème vient des occupations anarchiques. L’année dernière déjà, cette zone avait subi des inondations et nous avions sensibilisé les habitants afin qu’ils quittent les lieux. Malheureusement, ils n’ont pas accepté. Dès que les pluies se prolongent, l’eau envahit automatiquement les habitations », explique Lanciné Abdoulaye Kourouma, coordinateur préfectoral de l’ANGUCH.
Selon lui, malgré les travaux effectués pour faciliter l’écoulement des eaux, le danger reste omniprésent. « Certains continuent de construire dans des endroits dangereux, malgré nos avertissements. Il faudrait empêcher ces installations, sinon ce sont les mêmes qui accuseront ensuite l’État d’inaction », déplore-t-il.
Si les récentes inondations n’ont pas causé de pertes matérielles importantes, le risque d’une aggravation plane toujours sur le quartier, en raison de la poursuite des pluies.
M. Kourouma met également en lumière les difficultés de son service, limité par le manque de moyens logistiques et financiers. « Même en cas d’urgence, nous avons du mal à intervenir, faute de véhicules pour nous déplacer », regrette-t-il.
Dans ce contexte, l’ANGUCH appelle les habitants des zones les plus exposées à prendre leurs responsabilités en quittant les lieux à risque, afin de prévenir d’éventuelles catastrophes.
Mamadou Kankako