À seulement trois jours du référendum constitutionnel prévu ce dimanche 21 septembre, l’heure est à la mobilisation citoyenne à Boké. Le Conseil préfectoral des jeunes (CPJ), en partenariat avec plusieurs organisations de la société civile et formations politiques locales, a tenu ce jeudi une rencontre de sensibilisation placée sous le signe de la paix et de la participation électorale.
Objectif : impliquer la jeunesse dans la préservation du climat social pendant cette période cruciale, tout en insistant sur l’importance de récupérer sa carte d’électeur et d’exercer son droit de vote.
La salle choisie pour l’événement était pleine, preuve que le message commence à porter. Autour de deux thèmes principaux la paix en période électorale et le retrait des cartes d’électeurs les échanges ont été nourris et francs.
Mohamed N’gnaissa, président du CPJ de Boké et principal initiateur de cette rencontre, a ouvert les débats par un appel fort au civisme :« Cette rencontre vise à attirer l’attention des citoyens sur leurs droits : aller récupérer leurs cartes d’électeurs et aller voter. Nous invitons tous les citoyens, surtout les jeunes, à prôner la paix durant cette période. Nous avons également partagé avec les participants les difficultés rencontrées dans la distribution des cartes. », à t-il déclaré
Durant deux heures, les interventions se sont succédé. Chacun, à sa manière, a souligné la nécessité d’un climat de sérénité et de responsabilité à l’approche du scrutin.
Parmi les prises de parole marquantes, celle de Jack Andréa, président de l’antenne du Forum national des jeunes pour la paix (FONAJEP) à Boké, a suscité une vive adhésion : FC« Il faut agir pour la paix de manière concrète. Pas seulement par des discours, mais par des actions sur le terrain. Je demande à chaque jeune ici de porter ce message dans son quartier, sa famille, son cercle. Rien n’est possible sans la paix. », soutien le policien
Un autre moment fort de la rencontre est venu de Sai Angel Tolno, présidente du Réseau des femmes africaines et anciennes parlementaires de Guinée (REFAMP). Avec passion, elle a appelé à un engagement collectif pour permettre à chacun d’exercer son droit de vote :« Aidons nos parents, nos voisins, tous ceux qui ont des difficultés à aller chercher leurs cartes. Ce document est essentiel. Sans lui, pas de vote. », précise l’activiste
Salif Keita, coordinateur des jeunes leaders de Kamsar, a conclu les interventions en soulignant que la carte d’électeur ne devait pas finir dans un tiroir :« Lorsque vous récupérez vos cartes, allez voter ! Peu importe votre choix, ce qui compte, c’est de participer. La carte d’électeur peut ouvrir beaucoup de portes, mais elle n’a de valeur que si elle est utilisée. », indique le jeune leader
Selon les informations recueillies sur le terrain, le quartier Correrah est le premier à avoir bouclé la distribution des cartes d’électeurs, depuis le mardi 16 septembre. Un signal fort qui témoigne de l’engagement des populations locales dans le processus électoral.
À quelques heures du vote, tout semble indiquer que la ville de Boké est mobilisée et prête. Mais pour que cette échéance se déroule dans la sérénité, les acteurs locaux continuent d’appeler à la responsabilité, au dialogue et à la non-violence.
À Boké, la jeunesse montre qu’elle ne veut plus être spectatrice mais actrice d’un changement durable. En portant les messages de paix, de mobilisation citoyenne et de responsabilité, ces jeunes leaders redonnent espoir à une démocratie encore fragile.
Le rendez-vous est donc pris pour le 21 septembre. Et à Boké, la jeunesse entend bien faire entendre sa voix. Dans les urnes, mais aussi dans les cœurs.
Oumar odede