À l’âge de 19 ans, Fatoumata Kalissa, originaire du village de Tamakéné dans la région de Boké et élève des Écoles Privées KPC de Boké, a réussi à obtenir son baccalauréat après avoir affronté l’épreuve à trois reprises. Son succès, enfin atteint, suscite l’admiration pour son courage inégalé et sa persévérance hors du commun. Afin de financer ses études, elle a passé plusieurs années à vendre des œufs bouillis dans les rues, portant avec dignité son panier sur la tête et offrant son sourire aux passants.
Dans une Guinée où le taux de réussite des filles au baccalauréat est particulièrement faible (seulement 32,44 % en 2025), Fatoumata parvient à se distinguer brillamment. Classée à la 247e position au niveau national en sciences expérimentales, elle devient un symbole de résilience et de force pour de nombreuses jeunes filles. Issue d’une famille modeste, vivant avec sa mère dans une situation financière précaire, elle a assumé la responsabilité de subvenir aux besoins de ses frères et sœurs. La vente d’œufs lui rapportait environ 50 000 GNF par jour, suffisamment pour payer annuellement ses frais de scolarité s’élevant à 1 400 000 GNF.
En dépit des railleries dont elle a été l’objet sur les réseaux sociaux, ses photos arborant fièrement son panier ont également insufflé de l’inspiration à des milliers de personnes. « Mon luxe, c’est mon diplôme, pas la mode ni les téléphones », déclare-t-elle avec une fierté indéfectible.
Aujourd’hui, Fatoumata nourrit le rêve de devenir pharmacienne et d’ouvrir son propre établissement pharmaceutique. Par sa détermination et son parcours unique, elle incarne une véritable source d’inspiration pour toute une génération. « On peut être une fille, venir d’un milieu modeste et réussir sans tricher ni abandonner », lance-t-elle avec assurance.
Son histoire est le reflet d’un espoir d’avenir meilleur pour toutes les jeunes filles guinéennes en quête d’éducation et de dignité.
Mamadou kankako bah