À Boké, le lancement symbolique des travaux de bitumage de la route Boké-Gaoul par les autorités n’a pas encore changé le quotidien des usagers. En pleine saison des pluies, le tronçon reste difficilement praticable. L’entreprise en charge du chantier a tenté de limiter les désagréments en disposant des granites sur les portions les plus dégradées. Mais cette solution, jugée temporaire, ne résiste pas aux fortes précipitations, selon les témoignages recueillis ce week-end. Au micro de notre reporter déployé sur place, plusieurs citoyens ont exprimé leur préoccupation
Sur place, les conducteurs et habitants rencontrés décrivent un véritable parcours du combattant : boue, nids-de-poule et trous béants jalonnent le trajet. Mamadou Saliou, conducteur de taxi-moto, confie que la situation est presque indescriptible.<< C’est très compliqué pour nous actuellement sur cette route comme vous pouvez vous même constatez. Vous n’osez pas de portez des habits propres ici actuellement avec la Boue. A cause du mauvais état de la route, les conducteurs de Taxi-motos ont augmenté le prix du transport. Nous voulons que l’entreprise chargée de bitumée cette route accélère les choses. >>, dit t-il
Mamadou Saliou Bah, citoyen de Tanéné, partage le même constat.<< Le mauvais état de cette route fait partie de nos difficultés ici. A chaque fois les camions sont en panne sur ce chemin. L’unique option pour faire face à cette situation, c’est de bitumée la route là. Ils ont juste déposé des granites jusqu’au niveau des rails, mais cela n’a presque pas d’effet car notre problème existe toujours>>, déplore t-il
Pour Issiaga Camara, chauffeur sur le tronçon Boke Gaoul les granites étalés ne suffisent pas à améliorer la circulation pendant cette saison hivernale : « À peine la pluie tombe que tout est emporté. D’ailleurs, c’est sur un seul côté que les granites sont étalées. Deux camions ne peuvent pas se croiser. », a t-il affirmé
Pour mémoire, la pose de la première pierre du bitumage de cet axe stratégique avait été effectuée par les autorités de la transition, lors d’une marche pour la paix organisée à Boké afin de soutenir les actions du CNRD.
Mamadou Kankako