À Boké, le pont en bois construit de manière artisanale pour relier les secteurs de Kissassy et Bappaya au centre-ville s’est effondré récemment sous l’effet des fortes pluies. Ce passage, essentiel pour les populations locales, servait d’alternative en attendant la construction d’un pont moderne, dont les travaux sont en cours depuis deux ans.
Face à la lenteur de l’exécution, le gouverneur de la région administrative de Boké, le contrôleur général de police Mamadou Camara, s’est exprimé avec fermeté. Dans un entretien accordé à notre rédaction, il a indiqué avoir convoqué l’entrepreneur en charge du projet afin d’obtenir des explications sur les retards. « Ce pont constitue un axe crucial entre l’ERAM de Boké, les quartiers Kissassy, Bappaya et le centre-ville. Aujourd’hui, le bitume est déjà posé de l’autre côté, mais l’absence du pont bloque la circulation. Les travaux entamés jusqu’ici ne produisent aucun effet concret. Les citoyens de Mandoriaya et Kissassy sont venus m’exprimer leurs inquiétudes, surtout à l’approche de la rentrée scolaire. Si rien n’est fait, les enfants devront parcourir plusieurs kilomètres en contournant par 400 bâtiments pour accéder au centre-ville », a-t-il expliqué
Déterminé à faire bouger les lignes, le gouverneur appelle l’entrepreneur à assumer ses responsabilités malgré les difficultés évoquées :« Même s’il est question de problèmes financiers, des efforts doivent être fournis. Ce retard entrave sérieusement la libre circulation des personnes et des biens. Il est impératif de trouver une solution rapidement », insiste t-il
En attendant l’achèvement des travaux, Mamadou Camara exhorte les autorités locales à intensifier la sensibilisation des citoyens : « Les chefs des secteurs concernés ainsi que le président du conseil de quartier de Lanbandji doivent aller sur le terrain, de secteur en secteur, pour informer les citoyens sur les raisons du retard et les mesures envisagées pour y remédier », a-t-il lancé.
Le pont artisanal qui servait provisoirement de liaison a été emporté par les pluies, plongeant les riverains dans une situation encore plus difficile.
Mamadou Kankako